Ledit projet est implémenté dans l’arrondissement de Mintom, région du Sud-Cameroun. Lors d’un évènement parallèle organisé le 15 novembre dernier à Charm-el-Cheihk (Egypte) lors de la COP 27 sur la thématique : « Conservation des forêts et amélioration de la sécurité alimentaire dans le Bassin du Congo », la direction régionale de Rainforest Alliance pour l’Afrique centrale a indiqué que l’objectif de ce projet est d’améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs à travers une gestion durable des paysages forestiers communautaires.
L’une des plus-values du processus engagé est la collecte et la commercialisation des produits forestiers non-ligneux (PFNL), à travers une approche chaîne de valeurs pour assurer la durabilité de la filière. L’accent est mis sur la structuration des collecteurs de PFNL de Mintom en groupes organisés. La démarche leur a permis de nouer un partenariat avec l’association des exportateurs de PFNL d’Ebolowa. Ils ont ainsi vendu deux tonnes de mangue sauvage encore appelée « Ndo’o » à 3500 F le panier. Auparavant, il fallait livrer les PFNL aux intermédiaires au prix de 2500 F le panier.
L’accompagnement de Rainforest Alliance a récemment permis aux 30 membres femmes de la société coopérative simplifiée des exploitantes de PFNL de Mintom (SCOOPS EXPFNLM) de mettre en place leur pépinière de mangue sauvage. La coopérative a bénéficié d’un appui dans la production de 5100 plants d’Irvingia Gabonensis (nom scientifique de la mangue sauvage, ndlr) et de 5000 plants d’arbres fruitiers à des fins de restauration. Un atelier de formation alternant théorie et pratique a été organisé selon l’approche « Learning by doing », pour capaciter les bénéficiaires et leur permettre de capter toutes les opportunités nutritionnelles et économiques de ce produit forestier non-ligneux.
Le groupe a également bénéficié de 2,5 millions de F pour la sécurisation des produits des membres en attendant les ventes groupées. Rainforest Alliance œuvre en outre dans la facilitation des procédures pour la distribution des produits collectés et l’obtention d’un magasin de stockage des produits. Toute chose qui concourt à améliorer la qualité des produits, à assurer la sécurité alimentaire et à faciliter l’accès au marché avec une amélioration de revenus de l’ordre de 10%.