L’enjeu de cette formation aux allures de transfert de compétences, qui bénéficie du soutien du ministère du Commerce, est de vulgariser une technique encore très peu répandue au Cameroun.
Le marché faiblement exploré au Cameroun pourrait générer de nombreux emplois et participer à la création de nombreuses PME locales. « La vision de l’import-substitution doit fortement être accompagnée par un transfert de compétences. Une augmentation quantitative et qualitative de la production locale repose également sur la maîtrise de la technologie. Il faudrait qu’il y ait un accent sur la formation de nos jeunes techniciens pour la maîtrise de cette technologie », a déclaré le PDG d’Isonem, Fabrice Lowe Funiba.
Le major de cette formation certifiante, Jerry Bertin Bessala, ne tarit pas d’éloges à l’endroit d’une telle formation qui vise à apporter une solution de décoration et d’embellissement des concessions au Cameroun. « C’est une innovation qui va donner l’opportunité à chacun de nous d’apporter une solution aux problèmes récurrents que rencontrent beaucoup de Camerounais dans leurs domiciles », a confié le jeune homme. Il ambitionne déjà d’implémenter un projet à l’Est, sa région d’origine.
Afin de vulgariser à large échelle la technologie de revêtement des sols, la société Isonem ambitionne de mettre en place une académie, fruit de la coopération entre le Cameroun et la Turquie. Il s’agira d’un centre de formation professionnelle qui va dispenser des formations entre six et huit mois, pour former dans différents domaines : le bâtiment, l’industriel et l’agro-industriel. L’enjeu est de former, sur le long terme, des Camerounais capables d’accompagner le Plan directeur d’industrialisation (PDI), les industries qui vont se mettre en place et les entreprises qui viennent en terre camerounais pour investir. « Il y a un grand marché ainsi qu’un grand besoin en termes de personnel, de ressources humaines et de compétences. L’objectif c’est que cette académie puisse avoir des contrats avec des entreprises qui existent déjà, qui s’installent pour être une passerelle à travers laquelle ces structures recrutent nos jeunes techniciens formés », conclut M. Fabrice Funiba.